Madrasa al-Hallawîya (543/1149)

 

 

 

Localisation : face à la porte ouest de la Grande Mosquée (G8.73).

Visite en : 2002, 2006, 2008.

 

 

 

Réf :

Allen (2003), chap.2

Ecochard (1948), p.270-283

Gaube (1984), n°73

Guyer (1914), p.217-231

Herzfeld (1955), p.205-221

Korn (2004), n°127

Sauvaget (1931), n°15

 

RCEA 4248

Herzfeld (1955), n°101

 

 

 

Historique

 

La madrasa hanafite Hallawîya, juste à l’ouest de la Grande Mosquée, est une ancienne église[1] chrétienne convertie en mosquée en 518/1124 (ill.2) et fondée en tant que madrasa par Nûr al-Dîn (r.541/1146-569/1174). L’inscription du portail (ill.5, 6) témoingnant de cette fondation est datée de 543/1149.

Le vizir Kâmal al-Dîn ‘Umar ibn al-‘Adîm, qui enseignait ici, a meublé l’iwan au nord du bâtiment avec un mihrâb en bois richement décoré (ill.12). L’inscription sur le mihrâb nomme al-Nâsir Yusuf II (r. 634/1237-658/1260) comme prince au pouvoir et ibn al-‘Adîm comme surveillant. Les ébénistes Abdallâh ibn Ahmad al-Najjâr et al-Husain ibn Muhammad al-Harranî ont signé l’ouvrage, daté 643/1245.

On retrouve de nombreux vestiges de cette ancienne église dans la grande salle de la madrasa avec des remplois de colonnes et de chapiteaux notamment (ill.9-11).

L’édifice aurait été incendié pendant la conquête Mongole de 658/1260 sans plus de détails. On trouve aussi une inscription dans la cour mentionnant des travaux en 1091/1680.

 

 

 

Epigraphie

 

543/1149. Texte de construction 3 lignes sur la baie du portail (ill.5, 6)[2].

« Cette bâtisse de bon augure, bénie, a été refaite, et fondée en collège pour les étudiants en droit selon le rite de l’imam …. [Abû Hanifa, - que] Dieu [soit Satisfait] de lui ! – par notre maître l’émir, le maréchal très illustre, le grand seigneur, le roi savant, le contemplatif, le juste, le champion de la foi, l’assisté de Dieu, le vainqueur, le victorieux, le très glorieux, le parfait, Nûr al-Dîn, le xxx et l’épée de l’islam, l’intime et le trésor ( ?) de l’imam, l’associé et l’appui de l’empire, la distinction et le glorificateur ( ?) des humains, l’agréé du califat, le signe ( ?) et la majesté de la communauté, la couronne et l’éclat des rois et des sultans, le gardien et le clairon des pays des musulmans, le soleil et la sphère des hautes qualités, xxxx et son imam ( ?), le dompteur des rebelles, le subjugueur des hérétiques, le tueur des infidèles et des polythéistes, le parangon du monde, le potentat de la Syrie, xxxx Abûl-Kasim Mahmûd, fils de Zanki, fils d’Ak Sunkur, le défenseur de l’émir des croyants, - que Dieu agrée de lui (cette œuvre) ! – par la main de Muhammad ( ?), fils de ‘Abd al-Samad, al-Tarsûsî l’avide de la miséricorde de Dieu, en shawwal de l’année 543 (février-mars 1149) ».

 

 

643/1245. Texte de restauration et signature, bandeau sur les 3 côtés du mihrâb (ill.12)[3].

« xxx Ce mihrâb a été refait durant les jours de notre maître le sultan, le roi, le guerrier, le champion de la foi, le combattant, l’assisté de Dieu, le vainqueur, al-Malîk al-Nâsir Sâlah al-dunya wa’l-dîn, le sultan de l’Islam et des Musulmans, qui rend justice aux opprimés contre les oppresseurs, qui élève la justice dans les mondes, le subjugueur des infidèles et des hérétiques, Abul-Muzaffar Yûsuf, fils de Muhammad, le défenseur de l’émir des croyants, - que Dieu éternise son règne, glorifie ses victoires, élève son drapeau et illumine sa preuve ! – sous la direction de  l’avide de la miséricorde de Dieu ‘Umar, fils de Ahmad, fils de Hibat-Allâh, fils de Muhammad, fils d’Abû Jarada, - que Dieu lui pardonne, ainsi qu’à ses père et mère et à la totalité  des Musulmans ! – en l’année 643 (1245). Menuiserie de l’esclave avide de la miséricorde de son Maître, ‘Abd-Allâh (?), fils d’Ahmad al-Kha[bb]az (?). Façon d’Abul-Husain Muhammad, fils d’al-Jarrâr, que Dieu ait pitié de lui ! »

 

 

 

Biblio complémentaire :

Abd al-Razik/al-Khalik Ali (2019), p.1-12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la madrasa

2/ plan de la madrasa avec le tracé de l’ancienne église

3/ sections de la salle de prière

4/ vue du portail avec son inscription

 

 

 

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5/ partie droite de l’inscription datée 543/1149

6/ partie gauche de l’inscription datée 543/1149

7/ vue de la façade ouest de la cour avec la salle de prière et la salle du mihrâb

8/ vue de la façade sud de la cour

 

 

 

 

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9/ vue de la salle de prière

10/ chapiteaux remployés de l’ancienne église

11/ colonnes et chapiteaux remployés dans la salle de prière

12/ mihrâb avec l’inscription datée 643/1245

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Sur cette période cf. Ecochard (1948), p.270-283 ; Guyer (1914), p.217-231 ; Herzfeld (1955), p.205-221.

[2] Texte d’après RCEA 3137.

[3] Texte d’après RCEA 4248.