HAMA (Syrie)

 

 

 

 

Introduction

 

La ville actuelle de Hama est située sur la route principale reliant Damas à Alep, via Homs. Elle est traversée par le fleuve Orontes (Nahr al-‘Asî).

Connue depuis la plus haute Antiquité (Hamath dans la Bible et Epiphania pour les Grecs), la ville prend son nom actuel de Hamâ lors de la conquête arabe en 15/636, et est incorporée à la circonscription militaire (jund) de Homs.

Il y a peu de renseignements sur l’histoire de la ville à l’époque Omeyyade et Abbasside, la Grande Mosquée construite par les Omeyyades reste le rare témoin de cette période. Par la suite la ville est incorporée au district d’Alep par les Hamdanides, puis est dominée par les Mirdassides, est occupée par les Seljûkides et devient l’enjeu de luttes entre Damas et Alep jusqu’à l’arrivée et l’occupation de Nûr al-Dîn puis de Saladin en 570/1174. Durant cette période mouvementée, la ville ne sera pas épargnée par les séismes destructeurs du 6e/12e siècle, notamment celui de 552/1157.

En 574/1178, il cède la ville à son neveu Taqî al-Dîn ‘Umar (futur al-Malik al-Muzaffar ‘Umar), celui-ci va réorganiser le système de défense de la ville et entreprendre des travaux d’aménagements à la citadelle. Après sa mort en 617/1221, la ville, centre d’une principauté semi-indépendante, restera aux mains de ses descendants pendant toute la période Ayyûbide et au-delà.

L’arrivée des Mamluk en Syrie à partir de 658/1260 ne change pas grand-chose pour Hama qui garde sa quasi-indépendance jusqu’en 698/1298 et devient aussi le siège d’une province (niyaba), en 710/1310 le célèbre auteur Abû’l-Fida’ en devient le gouverneur. A sa mort en 732/1332, le poste revient à son fils al-Malik al-Afdal Muhammad jusqu’en 742/1342. 

La période Ayyûbide et Mamluk est une époque de prospérité pour la ville réputée pour son emplacement au bord de l’Orontes et ses fameuses roues hydrauliques (noria) qui alimentaient toute la ville et ses monuments en eau.

La ville Ayyûbide qui s’étend sur les deux rives du fleuve comporte une ville haute avec sa citadelle ; un centre religieux au sud-ouest avec la Grande Mosquée ; et une ville basse à l’est (dite Hadir) avec la Mosquée al-Nûrî, ses sûqs, et ses faubourgs où se trouvaient de nombreux khâns. Chacunes des deux parties de la ville est entourée par un mur d’enceinte. C’est aussi à cette période que de nombreuses madrasa sont fondées.

A partir du milieu 8e/14e siècle la ville est administrée par un gouverneur Mamluk, elle est durement touchée par l’invasion de Timur en 802/1401 qui détruit la citadelle, mais les gouverneurs successifs relèvent la ville, font d’importants travaux de reconstructions et la ville retrouve sa prospérité d’avant, comme en témoignent les nombreux décrets gravés sur les murs de la Grande Mosquée et liés au commerce. On note au 9e/15e siècle, une importante présence vénitienne à Hama liée au commerce du coton.

La conquête Ottomane, début 10e/16e siècle, ne remettra nullement en cause cette prospérité qui continuera et atteindra son apogée avec As’ad Pacha al-‘Azm au 12e/18e siècle.

 

 

 

Liste des monuments

 

Monuments

(Dates)

Grande Mosquée

 

Mosquée al-Nûrî

(558/1163)

Aqueduc et noria de Tanyaraq

(763/1362)

Aqueduc et noria al-Mamurîya

(857/1453)

 

 

 

Documents

 

Plan de Hama

Localisation des monuments

 

 

 

Biblio complémentaire

 

Vachon (1994) 

Dbiyat (1995) 

Delpech (1997)

Pentz (1998), p.1-127

Korn (2004)

Hirschler (2008), p.95-132

O’Kane (2009b), p.219-247

 

 

 

Biblio de références et récits de voyages

 

Creswell (1932) 

Creswell (1957), p.48-53

Gaube (1978) 

Meinecke (1992) 

Oppenheim/Berchem (1913) 

Sauvaget (1933), p.1-29

Sauvaget (1948), p.5-60

 

 

 

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