Mosquée Arghûnshâh (ca.796/1394)

 

 

 

Localisation : sur la rive gauche du nahr Abû ‘Alî, rue Saff al-Bilât, vers le cimetière al-Raml (plan n°27).

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 22/80

Salam-Liebich (1983), p.78-82

 

Sobernheim (1909), n°57

 

 

 

Historique

 

Connu localement sous le nom de mosquée Ghanshâh, l’édifice ne porte pas d’inscription permettant de connaître la date de sa construction. Il est l’œuvre de l’émîr Arghûn Shâh, gouverneur de la ville entre 796/1394 et 800/1398, avant son transfert à Alep. L’édifice doit donc être construit durant son mandat, probablement comme zawîya ou madrasa avant de devenir une mosquée.

L’inscription sur le linteau de la porte d’entrée est un décret daté 880/1475 qui protège et renforce la dotation d’origine de Arghûn Shâh.

 

 

 

Epigraphie

 

880/1475. Décret du sultan Qaitbay, 4 lignes sur le linteau de la porte[1] (ill.4).

« (1) Louange à Allâh ! A la date du 15 jumada II de l’année 880 (16 octobre 1475), parvint un édit royal in-quarto du cabinet militaire du gouvernement royal du sultan al-Malik al-Ashraf Qaitbay, qu’Allâh fasse durer sa domination, ordonnant que les champs (2) du waqf du défunt Arghûn Shâh, situés dans le terrain irrigué à Tripoli la bien gardée, ne soient pas loués à des personnes de haute condition ni de grand pouvoir, et qu’ils soient offerts par enchères publiques aux agriculteurs, sous garantie et protection, et qu’on mette entrave (3) à ceux qui voudraient leur faire des difficultés, selon que le fondateur l’a stipulé dans son acte ; et que les terres soient confiées au seigneur considéré et notable, au seigneur Nûr al-Dîn Mahmûd al-Husainî al-Adhamî, inspecteur et shaykh dans la chapelle mentionnée. C’est ce qu’à publié son Excellence très honorée (4) et haute, le maître Saif al-Dîn Azdemir al-Ashrafî, notre maître le préfet général, gouverneur de la province de Tripoli, qu’Allâh fortifie ses victoires ! Et l’ordre a été donné de graver cet édit sur la porte de l’école, selon que le fondateur l’a stipulé dans son acte. Et maudit soit celui qui le changera ou tentera de renouveler cet abus ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Saliba (1994)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ élévation et plan de l’édifice

 

2/ vue de l’édifice

3/ portail

4/ décret sur le linteau du portail

 

 

 

 

 

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[1] Texte d’après Sobernheim (1909), n°57.