Maqâm al-Sitt Sukaina bint Husain (694/1294)

 

 

 

Localisation : au sud de la Vieille Ville, au dessus du cimetière, actuelle rue HaShiloah.

 

 

 

Réf :

Mayer/Pinkerfeld (1950), p.49

Meinecke (1992), 10/3

 

RCEA 4980, 4981

Friedman (2020), p.147-152

 

 

 

Historique

 

L’édifice est daté par une inscription aujourd’hui déposée au Musée du kibbutz Bet Gordon[1]. Il est l’œuvre de l’émir Fâris al-Dîn Ilbakî. Une seconde inscription, déposée au Musée Rockfeller de Jérusalem, détaille l’acte de donation du maqâm[2].

Le maqâm construit en basalte comprenait deux salles voûtées et une cour ouverte (ill.1), l’accès d’origine était à l’ouest. L’édifice était en ruines lors de son étude en 1989 (ill.2, 3), aujourd’hui il est connu comme le Tombeau de Rachel et a été restauré. La cour est maintenant couverte (ill.8, 9).

 

 

 

Epigraphie

 

621/1225. Mausolée de Sitt Sukaina, épitaphe 6 lignes sur un tombeau[3].

« xxx Ceci est la tombe de l’avide de la miséricorde de Dieu, mère de ‘Abd al-Kafî, fils de Barw, décédée dans la dernière décade de dhu(l-hijja de l’année 621 (3-12.I.1225) ».

 

694/1295. Texte de construction (93x56), 5 lignes, déposé au Musée du kibbutz Bet Gordon[4].

 « xxx la construction de ce martyrion béni, qui est le martyrion de la dame Sukaina, fille d’al Husain, fils de ‘Alî, fils d’Abû Talib, et de ‘Abd-Allah, fils d’al-‘Abbas, fils d’Abû Tâlib, xxx a été ordonnée par l’esclave avide de Dieu, Fâris al-Dîn Ilbakî, l’échanson d’(al-Malik) al-‘Adîl et d’(al-Malik) al-Mansûr, lieutenant général du sultanat dans les provinces de Safad, Shakîf et du littoral. Cela (a été achevé) le 1er du mois de rajab de l’année 694 (17.V.1295) ».

 

n.d. Texte de waqf 8 lignes, déposé au Musée Rockfeller de Jérusalem[5].

 « xxxx voici les lieux constitués waqf en faveur des intérêts du martyrion de Notre Dame Sukaina, suivant un acte légalisé par le tribunal de la loi suprême : à savoir un espace de deux feddans du territoire de Tibériade, sur un total de trente feddans ; - deux pièces de terrain connues sous le nom d’al-Harithîya ; - le terrain connu sous le nom d’al-Minbar ; - le terrain connu sous le nom de Bustan al-Kasîs ; - le grand jardin connu sous le nom d’al-Kasîl ; - deux grand jardins contigus à ce martyrion béni ; - le grand jardin de Karm Dâr Masrûr ; - deux pièces de terrain, l’un connu sous le nom d’al-Bî’r, l’autre sous le nom d’al-Rujm al-Kabîr ; - un grand jardin connu sous le nom d’Umm Rujm ; - un terrain connu sous le nom d’al-Bustan. Ce qui a été constitué waqf par l’esclave avide de Dieu, l’émir Fâris al-Dîn Ilbakî, l’échanson d’al-Mansûr et d’al-‘Adîl, fondateur de cette construction, c’est : - la totalité du verger d’al-Hannana, voisin de la ville de Tibériade et de son lac, dont les limites sont précisées dans les deux actes de waqf xxx ».

 

 

 

Biblio complémentaire

Bernie/Milwright (1992), p.95-129

Petersen (2001), n°151

Friedman (2020), p.147-152

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan du maqâm

2/ élévation du maqâm

3/ coupes du maqâm

4/ vue de l’actuel édifice depuis la route

5/ vue du maqâm l’ouest

 

 

 

 

 

 

 

6/ la façade sud

7/ vue de l’est

8/ la cour aujourd’hui couverte depuis l’ouest

9/ vue du maqâm depuis l’ouest

 

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Voir reproduction in Bernie/Milwright (1992), p.95-129.

[2] Textes et illustrations des deux inscriptions, in Friedman (2020), p.147-152.

[3] Texte d’après RCEA 3906.

[4] Texte d’après RCEA 4980. Voir illustration, in Friedman (2020), p.147.

[5] Texte d’après RCEA 4981. Voir illustration, in Friedman (2020), p.149.