Grande Mosquée de Kerak

 

 

 

Localisation : au centre de la vieille ville, actuelle place Sâlah al-Dîn.

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 23/16

 

Luynes (1874), n°18, 19

RCEA 782004, 792004

Sharon (2007), p.127-130

 

 

 

Historique

 

Le site de l’ancienne cathédrale latine de la ville correspondrait à l’emplacement de l’actuelle Grande Mosquée. En 1929, l’édifice, en ruines, est rasé pour laisser place à l’actuelle mosquée[1].

Cet édifice conserve des inscriptions médiévales dont une datée 593/1197 qui concerne la construction d’une mosquée sur l’ordre du sultan Ayyûbide al-‘Adîl. Les autres inscriptions appartiennent à la période Mamluk. L’une datée 782/1380 est un texte de construction se rapportant au portail, l’autre datée 792/1390 est un décret du sultan al-Zâhir Barqûq qui exempte de tout impôts les habitants de la ville.

 

 

 

Epigraphie

 

782/1380. Texte de construction 3+1 lignes au-dessus du portail[2].

 « Basmala. La construction de cette potre bénie et du pilier béni a été refaite par Sa Grandeur très noble Zayn al-Dîn Baraka, capitaine de la garde d’al-Malik al-Mansûr – que Dieu glorifie ses victoires ! – de sa fortune bénie, par l’entremise de Sa Grandeur Sayf al-Dîn Mankalî al-Tarkhânî, préfet de Kerak la bien gardée – que Dieu le récompense. Ceci eut lieu en l’an 782/1380 ».

 

 

792/1390. Décret sur une pierre couchée près de la porte du minaret[3].

 « [….] que Dieu éternise son règne ! de dispenser les habitants de la ville de Kerak la bien gardée de toutes les taxes frappant leurs propriétés, leurs immeubles, leurs waqf et leurs vergers, dont le total est de 7000 dirhams cela à perpétuité pour toute la durée des siècles. Quiconques changera (cette disposition) après l’avoir entendue (sera châtié). Le pêché de ce changement ne retombera que sur ceux qui changent (la disposition). Dieu est Audient et Omniscient (Coran II, 177-181) ; Et ceci (a eut lieu) sous le gouvernorat de Sa Grandeur Saif al-Dîn Qâdid al-Zâhirî, le gouverneur d’al-Karak et d’al-Shawbak – que Dieu glorifie ses victoires ! – à la dat edu mois de jumada I de l’an 792/avril-mai 1390 ».

 

 

 

Biblio complémentaire

Pringle (1993), p.287-288

Sharon (2007), p.127-130

Milwright (2008)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ l’actuelle mosquée côté sud

2/ la salle de prière, côté sud

3/ la salle de prière, côté nord avec les inscriptions

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4/ les inscriptions sur le mur de la salle de prière

 

5/ détail des 2 inscriptions dont celle de 593/1197

6/ détail de l’inscription inférieure

 

 

 

 

Documents anciens, récits

 

 

Tristram (1874), p.93

« Among the other antiquities of Kerak the most interesting is a ruined mosque, which has evidently been previously a basilica. The roof is gone, and the building is now used as a Moslem cemetery ; but the

pillars and arches remain. The door-way is pointed, or Saracenic, and the upper part of the arch is filled in with masonry, which has once been covered with Christian symbols. These have been chiseled out,

and an Arabic inscription inserted ; but the Moslems have left two symbols—viz., the cup sculptured on each side of their inscription—attesting the former use of the place as a Christian church ».

 

 

 

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[1] Voir Pringle (1993), p.287-288 et Deschamps (1939) pour l’historique de la cathédrale.

[2] Texte d’après RCEA 782004.

[3] Texte d’après RCEA 792003.