Mosquée Tawrizî (823/1420)

 

 

 

Localisation : quartier Bâb Sreeja, actuelle rue Darb al-Sultanî (N23.1).

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 29/53, 33/49

Sack (1989), 3.54

Wulzinger & Watzinger (1924), B7.1

 

Gaube (1978), n°176, 177, 178, 179

 

 

 

Historique

 

D’après une inscription, la construction de l’installation débute par le tombeau du commanditaire, l’émir Ghars al-Dîn Khalîl al-Tawrizî, puis se poursuit avec la mosquée en jumada II 823/VII.1420. L’inauguration du site a lieu en rajab 826/VI.1423. Le fondateur, décédé en rajab 826/VI.1420, est inhumé dans le tombeau du site.

Le décor de carreaux de céramique à l’intérieur du tombeau et sur mur qibla de la salle de prière porte la signature de l’artisan Ghaibî Tawrizî.

Un minaret est élevé de l’autre côté de la rue, il est daté par son inscription de 832/1428, soit après la mort de l’émir.

Une longue inscription de fondation parcourt la façade, elle décrit une importante dotation, cette inscription se poursuit sur le côté est de l’édifice et mentionne le bain de l’émir, construit en 826/1423 juste à côté de la mosquée[1].

 

 

 

Epigraphie

 

823/1420. Inscription de construction 2 lignes sur le linteau du portail[2].

« A ordonné de construire la mosquée florissante dans la mention du nom d’Allâh, son Altesse Ghars al-Dîn Khalîl al-Tawrizî. Allâh peut l’accepter de lui ! (C’était) le 25 jumada II de l’année 823 ».

 

 

832/1429. Inscription de construction 6 lignes sur le minaret[3] (ill.6).

« (Coran LXII, 8). A construit ce minaret béni, l’esclave (assistant) nécessiteux d’Allâh, Khalîl al-Tawrizî. Allâh ait pitié des siens ! C’était au cours du mois de l’année 832 ».

 

 

n.d. Inscription de fondation sur le mur et dans l’iwan du mur nord du hall d’entrée[4].

« Cela est, ce que son Altesse xxxxx Ghars al-Dîn Khalîl, fils du défunt Jamâl al-Dîn Yûsuf, fils de ‘Abdallâh al-Tawrizî al-Ashrafî, a fondé la mosquée fleurissante pour celui-ci dans l’invocation du nom d’Allâh, il l’a construite déjà citée, consacrait à l’usage pieux, fixait, rendait durable et inviolable expliquait : 

1/ Le village Tannûrîya dans le Gawlan et les terres qui se rapporte à Sârûbîya. Les limites : (S) le village de Faraj et le domaine de Umm al-Danânîr ; (E) al-Sârûbîya et al-Faraj ; (N) le domaine du village al-Khushnîya et al-Sabtîya; (O) Wadî al-Dawwâb et le domaine de Nukhaila.

2/ Le terrain fixé est divisé dans sa mesure en cinq parties du village Kafr-Shams et de Nawâ.

Les limites : (S) jusqu’aux terres de Qwai et (jusqu’à) Khasfîn et qui a appartenu au domaine de Kafr-Shams ; (E) la terre utilisée et inutilisée, dont les pierres finies, qui séparent le domaine du village cité du domaine du village al-Fiqâ’â et qui se trouve à l’est - (plus loin) d’ici se trouve à l’ouest du domaine de Fiqâ’â et le domaine de Kafr-Shams du nord.

3/ Le village al-Najahîya et son terres. Les limites : (S) al-Ta’înîya un domaine au sud de Asqûfîya ; (E) le domaine du Sîr al-Burj et tout al-‘Adrûsîya ; (N) le Wadî ; (O) le village Kursî et le domaine du village Asqûfîya et 'YRWJ' YWSH.

4/ Le village Khaukha dans le Batîha de Safad. Les limites : (S) le Kanaf supérieur ; (E) le domaine de ‘Annâba et Zaitâ ; (N) le Wadî et la source du Tigre ; (O) le domaine d’al-Nûbîya et la montagne Wadî.

5/ Le khân dans Ba'labakk qui est connu comme khân TQNJY.

6/ Et le jardin (appartenant apparemment au khân). Les limites : (S) le bain ; (E) la porte en pierre, les magasins de Tankizbugha et le chemin, ici se trouve la porte ; (N) la boulangerie de Tankizbugha et les magasins ; (O) le jardin, le chemin et la rivière.

7/ Le jardin qui est connu comme Ma’ânîya. Les limites : (S) le jardin ASW; (E) le Hâra Rustam-Shâh et la maison de ‘Umar (?) et la porte ; (N) le chemin du Lîtânî; (O) la possession du fondateur.

8/ Le terrain avoisinant lequel est connu comme celui de ibn al-Batîsh. Les limites : (S) le jardin de l’hôpital ibn Yûsuf ; (E) la possession du fondateur ; (N) le jardin al-Farr, possession du fondateur; (O) le chemin.

9/ Le terrain du village Nufûr dans le Wadî al-‘Ajam. Cela mesure 4 1/2 Qîrât. Les limites : (S) KZAKZ de ‘TRJ; (E) les terres ; (N) le Lajâh ; (O) le domaine al-QLN’H.

10/ Un tiers du village al-Jazîra du domaine de Safad qui est connu comme Jazîrat Banî Mudîr al-Tâhûn. Les limites : (S) ‘Ain al-Halfâ ; (E) al-Sharî’a (la Jordanie), (N) al-Maqsâsîya; (O) le domaine d’al-Asfarîya.

11/ La boulangerie dans le Hârat al-‘Ansîya qui était avant un pressoir à huile, le magasin et la maison du tisserand voisine.

12/ La plantation du jardin lequel est connu comme al SHANBW-SLYH. Les limites : (S) al-Dubaishî et la rivière ; (E) la maison, possession du fondateur ; (N) le chemin ; (O) le jardin de l’hôpital.

13/ Le jardin qui est connu comme Daff al-Tabîb. Les limites : (S) la possession du fondateur; (E) également; ici (N) le chemin du Lîtânî, se trouve la porte ; (O) le jardin du boulanger, la possession du fondateur.

14/ Le jardin qui est connu comme le jardin du boulanger et la porte de pierre, la grande salle et l’étage supérieur d’elle.

15/ Le village al-Kharjîya qui est connu comme Khafr dans le domaine de Bânyâs.

16/ Le magasin et le Bâbakîya au Bâb al-Jabîya xxxx. Les limites : (S) les collines xxxx ; (O) khân al-A'RJ.

17/ Le jardin qui est connu comme le jardin Y'H, du domaine de Kafr-Sûsa. Les limites : (S) jusqu’à la porte ; (E) la ruelle ; (N) le chemin et la porte ; (O) jusqu’à la porte al-Farâ’.

18/ Le jardin qui est connu comme le jardin du Khawâjâ, dans la rue du Hammam. Les limites : (S) le chemin et la porte ; (E) le chemin qui mène vers le moulin ; (N) la rivière al-LWT ; (O) le jardin supérieur que le fondateur a choisi pour 28 Fils.

19/ La maison et le magasin qui se trouvent en face du bain de Yalbughâ, au chemin vers la montagne Askâf.

20/ La grande écurie laquelle était un ruine et était reconstruite par le fondateur. Les limites : (S) la maison ; (E) le khân connu comme Qatlubughâ et le magasin xxxx et l’entrepôt de la bourse au coton ; ici (N) le chemin, ici est la porte ; (O) l’impasse.

21/ L’entrepôt qui se trouve à Bâb al-Jabîya. Les limites : (S), (E) et (N) le chemin ; (O) Qabr ‘Atika (un quartier de Damas).

22/ L’écurie dans la ruelle connue comme Zuqâq ibn KJ/HL. Les limites : (S) la propriété de Halabî ; (E) la ruelle, ici est la porte ; (N) la propriété de Nâsir al-Dîn ; (O) la propriété de Nâsir al Dîn ibn Rustam.

23/ Le jardin dans la rue du Hammam, celui-ci était démoli.

Les limites : (S) al-Zalaf ; (E) le bois al-DQYH ; (N) le bois al-MNHNYQH ; (W) le bois du fondateur.

24/ La maison qui est connue comme la maison de ‘Abdarrahmân.

Les limites : (S) le jardin de Nâsir al-Dîn al-Qâbûnî, maintenant c’est la mosquée ; (E) xxxx.

25/ Le jardin dans le domaine de Mazza dans la ruelle de l’eau. Les limites : (S) un jardin qui est connu comme TYANH NAZY et Nâsir al-Dîn ; (E) un jardin qui est connu comme ibn Rustam ; ici (N) le passage, ici est la porte ; (O) la ruelle qui mène vers Mazza.

26/ Le jardin qui est connu comme le jardin de Ba’labakkî, dans la rue du Hammam. Les limites : (S) la ruelle fermée, ici est la porte ; (E) le jardin ; (N) le moulin ; (O) la ruelle qui mène au moulin xxxx.

27/ Le jardin qui lui est contigü et avant le jardin qui était connu comme xxxx. Les limites : (S) xxxx (E) le champ du fondateur ; (N) et (O) le jardin cité précédemment.

28/ xxxx (de) le domaine de Jabîya ; (O) Safad xxxx à Safad qui était fondé par le fondateur.

29/ Le magasin .... dans Qabr ‘Atika. Les limites : (S) le Sûq ; (E) la fondation pieuse émir ....; (N) et (O)....

30/ Quatre magasins et la maison qui avoisinent la mosquée de Bâb al-Jabîya sur le côté  occidentale dans Qabr ‘Atika. Les limites : (S) la propriété du fondateur ; (E) le chemin de, ici est la porte de la maison ; (N) la fondation pieuse de la mosquée Ja’far  (O) xxxx.

31/ Le terrain qui appartient au village al-Sahîkha xxxx une fondation pieuse et connu comme al-Halîmîya.

32/ Le bois qui est connu comme ibn al-Jinân, dans le Wadî al-Tahtânî. Les limites : (S) la rivière et le chemin ; (E) les angles, la propriété du fondateur ; (N) la rivière Yazîd, (O) la propriété xxxxx.

33/ xxxx les limites : (S) la hauteur de la porte inférieure ; (E) le chemin ; (N) le chemin, ici est la porte ; (O) le jardin ‘Abd xxxx.

34/ Le khân qui se trouve à Qabr ‘Atika et le khân qui est connu comme al-WQ.S/D. Les limites : (S) le sûq ; (E) la propriété du fondateur à l’ouest de la boulangerie et les magasins, la propriété du fondateur ; (N) le terrain xxxx.

35/ xxxx à Qabr ‘Atika et dans le sûq du Soir (?). Les limites : (S) le sûq ; (E) le chemin ; (N) la maison qui est connue comme ibn al-Khânî ; (O) la propriété du fondateur.

36/ Le jardin qui est connu comme le jardin ‘Abdassalâm. Les limites : (S) al-SHNWLYAT ; (E) également ; (N) le chemin ; (O) le lit d’un fleuve.

37/ La Qaisârîya et les maisons qui se trouvent dans Qasr Hajjaj, fondation pieuse de la femme excellente .... Les limites : (S) xxxxx ici est la porte qui mène vers le sûq du Soir (?) ; (les limites) traverse le chemin, ici est la porte du khân ; (N) le petit khân ; (O) le khân xxxx.

38/ Le jardin qui est connu comme le jardin de haricots. Les limites : (S) jusqu’à la hauteur de la porte ; (E) également ; (N) le chemin ; (O) xxxx.

39/ Le jardin xxxx.

40/ L’écurie et la maison appelée. Les limites : (S) la propriété du fondateur ; (E) la grande écurie ; (N) le chemin vers l’écurie citée ; (O) le khân.

41/ L’écurie xxxx l’écurie à l’ouest de la mosquée xxxx.

42/ Les vieilles maisons à Nâsir dans le domaine de Safad.

43/ Le jardin, qui est connu comme la cour du bain, dans le Wadî Bâb al-Sharqî. Les limites : (S) la propriété xxxx ; (E) le bois ; (N) le bois lequel qui est connu comme xxxx ; (O) xxxx le chemin.

44/ Le jardin composé avec des arbres du domaine du village Daraîya qui était connu avant comme le jardin des perles. Les limites : (S) le chemin, ici est la porte ; (E) la place qui est connue comme le pays du bois de la couronne ; (N) la rivière de Warâ ‘ ; (O) également.

Allâh bénit notre seigneur Muhammad, sa famille et ses compagnons ».

 

 

n.d. inscription de fondation 4 lignes sur la façade[5] (ill.3, 4).

« (1) Le champ qui se trouve sur le domaine du jardin Lk qui appartient aux terres lesquelles sont connues comme ibn Hasan xxxx dans le village de Barza. La maison qui se trouve à côté de la mosquée florissante dans la mention du nom Allâh. Le champ qui se trouve dans le domaine lequel est connu comme le champs des ânes (et) appartient au domaine du Wadî al-Sharqî de la Ghûta de Damas. Le champ lequel se trouve en face de… . Les .... oliveraies (2) à al-SHLMW al-Tahtânî dans le domaine al-Hamrîya à côté de xxxxx. Le magasin dans lequel des chaudières sont vendues. L’écurie en face de la maison citée (et) en se poursuivant plus loin jusqu’aux deux écuries se trouvant côte à côte. Le jardin du domaine du Wadî al-Tahtânî derrière Bâb al-Sharqî dans la Ghûta de Damas. Le terrain est connu à Damas comme al-Bûdî (et) se trouve dans le domaine de xxxx. (3) Quatre magasins et xxxx la maison au-dessus sur le côté ouest de la porte. La propriété à côté des magasins. Le jardin du domaine du village Arzûnâ dans la Ghûta de Damas, reconnu comme le jardin ibn Shams Lu’Lu’. Le jardin du domaine du Wadî al-Sharqî dans le quartier qui est connu comme la rue du Hammam. (Le jardin) connu comme le jardin du Khawâjâ sur la rivière al-Zalaf. xxxxx (4) dans le quartier  ‘Atika sur le côté ouest, à côté du hammam du fondateur qui était cité en haut. Le magasin  ....  à côté de xxxx. La propriété en face du khân cité. Entre les deux passe le chemin. 18 magasins dont cinq se trouvent à l’ouest du khân, dix au sud du khân et trois à l’est du khân ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan

 

2/ vue de l’édifice

3/ portail

4/ partie gauche de la façade

5/ vue du minaret

 

 

 

 

 

6/ décor et inscription du minaret

 

 

 

 

 

 

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[1] Voir la notice, in Meinecke (1992), 33/9.

[2] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°176.

[3] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°177.

[4] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°178.

[5] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°179.