Mosquée Saqifa (707/1308)

 

 

 

Localisation : quartier al-Qasa’a, à l’extérieur de Bâb Tûmâ (W17.1).

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 9B/74, 26B/49, 39/23

Sack (1989), 3.14

Wulzinger & Watzinger (1924), K2.2

 

Gaube (1978), n°163, 164, 165

Sauvaget (1932), n°13c

 

 

 

Historique

 

Une inscription de restauration mentionne des travaux en dhu’l-hijja 707/V.1308 et une extension vers l’ouest de la mosquée qui avait été incendié précédemment. Après le passage des troupes mongoles en 800/1401, la mosquée est renouvelée jusqu’en safar 814/V-VI.1411 par Khalîl al-Tighânî, et est organisée en grande mosquée après jumada II 815/IX-X.1412.

Une nouvelle phase de réparations se déroule en ramadan 869/IV-V.1465, elle est conduite par le shaykh Ismâ’îl ibn Muhammad al-Suyûfî, deux inscriptions mentionnent cette réparation et la construction d’un minaret. La façade de la mosquée pourrait dater de ce renouvellement, d’autant qu’un décret du sultan al-‘Adîl Tûmânbay, gravé sur le linteau des fenêtres de la façade ouest en jumada I 906/XII.1500, donne une limite pour la construction de cette partie.

Une photographie de Lucien Roy montre l’état de la façade en 1911[1].

 

 

 

Epigraphie

 

707/1308. Inscription de restauration bandeau sur les façade sud et ouest de la salle de prière[2].

« La construction de cette mosquée bénie, elle peut fleurir dans la mention du nom d’Allâh, a été terminée là à l’état actuel après qu’elle ait été brûlée. Et on xxxxx à l’ouest. (Cela était) sous le jour du samedi 3 dhu’l-hijja de l’année 707 de l’Hégire du Prophète ».

 

 

869/1465. Inscription de construction 3 lignes à la base du minaret[3].

« A construit ce minaret béni, il l’a construit - Allâh peut se souvenir du jour de sa résurrection - pour chercher la faveur d’Allâh et sa haute récompense en souhaitant le jour auquel Allâh récompense les donateurs d’aumône et n’oublie pas la récompense des bienfaisants. (A construit cela) l’esclave nécessiteux (assistant) Allâh, qui espère le pardon par son maître clément Ismâ’îl ibn Muhammad ibn ‘Alî al-Suyûfî al-Shafi’î, Allâh lui pardonne et à tous les musulmans ! Date : le mois de ramadan de l’année 869 ».

 

 

n.d. Inscription de restauration 2 lignes sur la 3e fenêtre à l’ouest de la qibla[4].

« Cette mosquée bénie a été rénovée grâce à la faveur d’Allâh de l’esclave nécessiteux (assistant) d’Allâh, sur lequel espère la pitié de son brillant seigneur Ibrâhîm ibn Muhammad al-Suyûfî. Allâh les pardonne tous deux ! »

 

 

906/1500. Décret 1 ligne sur les deux fenêtres de la façade[5] (ill.3).

« Au nom xxxx – Il a été décrété par l’ordre royal, auguste, de notre maître la sultan al-Malik al-‘Adîl (puisse Dieu le rendre auguste et élevé, et en assurer l’exécution pleine et entière !) que seraient abolies les taxes illégales récemment instituées du fait de l’amende collective imposée aux quartiers lorsqu’ils y est commis un meurtre, et que l’on ne percevrait plus des habitants d’un quartier dans lequel quelqu’un aurait été assassiné ni amende collective, ni taxe, ni imposition illégale, et que l’on empêcherait qui que ce soit de contrevenir à cette décision. Que l’on ne renouvelle point cette injustice ! maudit quiconque la renouvellera ! – a la date du 20 jumada I 906 (12 décembre 1500) ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Boqvist (2005)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ vue de l’édifice

 

2/ façade

3/ les panneaux géométriques et le décret sur façade droite

 

4/ vue de la façade Sud

 

 

 

 

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[1] Photo sur  le site : culture.gouv.fr

[2] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°165.

[3] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°163.

[4] Traduction d’après le texte de Gaube (1978), n°164.

[5] Texte d’après Sauvaget (1932), n°13c.