Citadelle de Damas/Qal’at Dimashq
Localisation :
quart nord-ouest de la ville intra-muros.
Réf :
Cathcart-King (1954) : p.56-97
Chevedden (1986)
Meinecke (1992) : 4/4, 4/201, 7/4, 7/64, 8/11, 9C/31,
21/1+, 25A/2, 25A/21, 26B/7, 30/6+, 39/4, 43/7, 47/57
Sauvaget (1930) : p.59-90, 214-241
Wulzinger/Watzinger (1924)
Chevedden (1986)
RCEA 4476, 4477, 4478, 4690, 4692, 4738, 4746, 4796, 4925,
4927, 4928, 4929, 5325, 781002, 794003
Sobernheim (1922) : p.1-28
Wiet (1926) : p.46-66, 152-177
Historique
Période pré-ayyûbide (ill.1, 2)
Les sources et témoignages sont
peu abondants sur l’emplacement précis d’un camp romain, malgré quelques
vestiges connus et le passé antique de la ville[1].
Les informations sur la période omeyyade et abbaside sont aussi peu claires sur
la présence ou non d’un site fortifié à l’endroit de la future citadelle.
La première mention certifiée
d’une citadelle à cet endroit commence avec Atsiz ibn Uwak (mort en 471/1079)
qui entame une construction à l’ouest de la ville en 468/1076. Les travaux de
construction se poursuivent avec Tutush qui achève l’extérieur du site,
et son fils Ridwan qui aménage l’intérieur. Les travaux réalisés, ensuite sous
les Seljukîdes, donne à la citadelle une fonction et une forme nouvelle qui en
fait une des premières forteresse urbaine en Syrie[2].
Au 6e/12e
siècle la ville connaît de nombreux sièges[3]
avant d’être finalement prise par Nûr al-Dîn en 549/1154, des travaux lui sont
attribués. En 569/1174, c’est Saladin qui se rend maître de la ville, une
inscription mentionne la réfection d’une tour par ses soins en 574/1178[4].
Période ayyûbide (ill.1, 2).
Après la mort de Saladin en
589/1193, son frère al-‘Adîl le nouveau sultan de Damas, réorganise complètement
la citadelle pour lui donner son aspect actuel : il fait réparer les
dégâts après les deux séismes de 597/1201 et 598/1202 et réorganise entièrement
le site en englobant les éléments seljukîdes. Ces travaux s’étalent jusqu’en
615/1218 et sont certifiés par plusieurs inscriptions au nom du sultan[5].
Par la suite, les autres sultans ayyûbides aménagent l’intérieur de la
citadelle et améliorent son système défensif[6].
Période mamluk (ill.1, 4, 5).
En 658/1260 la ville et la
citadelle sont assiégées par les troupes mongoles de Kitbughâ, qui fait
bombarder tout le côté ouest. Une fois la ville prise le 21 jumada II 658
(3.VI.1260), les mongoles démantèlent la citadelle en la privant de son système
de défense, les autres dégâts de l’occupation concernent les parties
extérieures du site.
Après le retrait mongole du 27
ramadan 658 (5.IX.1260), le sultan al-Zâhir Baybars commence presque
immédiatement les travaux de restaurations ; ceux-ci se concentrent sur
les couches extérieures des murs des tours et des courtines qui ont souffert
des bombardements mongoles, et sur la création d’un nouveau système de défense
au sommet des tours composé d’un niveau d’archères et d’un niveau de
machicoulis. La plupart de ces travaux sont certifiés par les nombreuses inscriptions
laissées par Baybars. En 673/1275, une deuxième phase de restaurations
concerne, notamment, les tours T06 et T07 du front est.
Le sultan al-Mansûr Qalâ’ûn
poursuit et achève les restaurations entamées par Baybars, il fait réparer
quelques tours et fait construire des galeries voûtées reliant les
installations seljukîdes et ayyûbides. Son successeur al-Ashraf Khâlil
rajoute aussi quelques bâtiments à l’intérieur de la citadelle.
En 699/1300, un nouveau siège
mongole conduit par Ghazan Khan endommage le site, pourtant les sources
ne mentionnent pas beaucoup les destructions occasionnées lors de ce siège[7].
Toutefois en 713/1313, le sultan al-Nâsir Muhammad fait rehausser la courtine
du front est et l’équipe d’un système de défense. Cette courtine comprend la
porte orientale, ouverte sur la ville, c’est ici à la vue de tous que sont
gravés des décrets en 781/1379, 794/1382 (qui lui donne son nom de Bâb
al-Nasr), 824/1421 et 825/1422.
Durant le 8e/14e
siècle, la ville connaît quelques conflits entre son gouverneur et celui de la
citadelle entrainant des restaurations mineures sur les tours et les bâtiments
civiles, jusqu’en 803/1401, où les troupes de Timur fondent sur Damas et
assiègent la ville. Les assaillants attaquent les fronts ouest et nord avec des
tours d’assaut et des machines de jet qui provoquent de lourds dégâts sur les
installations fortifiées. Suite à la capitulation de la ville, les tours et
courtines, sérieusement touchées, sont dépourvues de leur défense sommitale et
perdent leurs murs extérieurs. Les travaux de restaurations des dégâts causés
par l’occupation de Timur ne sont entamés qu’à partir de 809/1407 par le
gouverneur de la ville Nawruz al-Hafizî, qui laisse de nombreuses inscriptions
sur les parties réparées.
Le 9e/15e
siècle est une période calme pour la ville, mais en 865/1461 les deux
gouverneurs (na’îb) de la citadelle
et de la ville se bombardent mutuellement endommageant le front sud de la
citadelle. Ces dégâts sont immédiatement réparés par le sultan Khushqadam
en 866/1462.
La citadelle subi de nouvelles
réparations sur sa partie sud-est en 903/1498, puis à la fin de la périod
mamluk, le sultan Qansûh al-Ghûrî entreprend une série de renouvellement
des tours en 914/1508, 915/1509 et 919/1512, ces travaux visaient à consolider
plusieurs tours qui étaient tombées dans un état de délabrement avancée.
D’autres restaurations
suivront, après l’arrivée des Ottomans en 922/1516, notamment lors du fort
séisme de 1173/1759 qui secoue toute la région de Damas.
Epigraphie (ill.23)
659/1261. Inscription de
restauration 9 lignes dans un cadre et un médaillon sur T04[8]
(plan n°1).
« Voici ce qu’a ordonné de
refaire et de reconstruire notre maître la sultan al-Malik al-Zâhir, le savant,
le juste, le champion de la foi, le combattant, le défenseur des frontières, le
guerrier, l’assisté de Dieu, le victorieux, le vainqueur, Rukn al-dunyâ
wa’l-Dîn, le sultan de l’Islam et des musulmans, le seigneur des rois et des
sultans, le seigneur des deux qibla, le serviteur des deux sanctuaires sacrés,
l’associé de l’émir des croyants, Baybars al-Sâhilî al-Najmî, - que Dieu
éternise sa souveraineté, fasse durer ses jours, élève sa situation, rende
toujours victorieuse la chance de sa destinée et l’aide à déployer haut sa
générosité et sa bienfaisance, par Mahomet, sa famille et ses compagnons !
– sous l’administration de l’esclave avide de la miséricorde de son maître,
l’émir ‘Izz al-Dîn Aibak al-Sâhilî, connu sous le nom d’al-Zarrâd, en l’année 659
(1261) ».
(6)59/1260. Inscription de
restauration bandeau avec un médaillon sur C08[9]
(n°2, ill.24).
« xxxx Gloire à notre
maître le sultan al-Malik al-Zâhir Rukn al-dunyâ wa’l-Dîn, le savant, le juste,
le champion de la foi, le combattant, l’assisté de Dieu, le victorieux, le
vainqueur, Baybars al-Najmî al-Sâhilî. Il a ordonné de reconstruire la
citadelle victorieuse, après qu’elle eut été livrée à l’ennemi digne de défaite
le 21 jumada II, en l’année 658 (3 juin 1260) et recouvrée par l’armée
victorieuse le dimanche 27 ramadan béni de l’année sus-dite (5 septembre), sous
l’administration de l’esclave avide de la miséricorde de Dieu, l’émir ‘Izz
al-Dîn Aibak, serviteur d’al-Malik al-Zâhir (et) d’(al-Malik) al-Sâlih, connu
sous le nom d’al-Zarrâd. Cette construction fut terminée (en l’année) (6)59
(1260-1261) ».
ca.659/1260. Fragments
remployés sur C01[10]
(n°3).
ca.659/1260. Fragments
remployés sur C03[11]
(n°4).
ca.659/1260. Fragments
remployés sur face ouest de T01[12]
(n°5).
ca.659/1260. Fragments remployés
sur face nord de T09[13]
(n°6).
n.d. Fragments d’inscription 3
blocs sur face nord de T11[14]
(n°7).
« xxxx le sultan al-Malik
al-Zâ(hir), xxxxx ‘Izz al-Dîn Aibak al-xxxxx ».
673/1274. Inscription de
construction bandeau sur T07[15]
(n°8, ill.27).
« xxxx La réfection de
cette tour bénie a été ordonnée par
notre maître le sultan al-Malik al-Zâhir, le savant, le juste, le champion de
la foi, le combattant, le défenseur des frontières, le vainqueur, Rukn al-dunyâ
wa’l-Dîn, le sultan de l’Islam et des musulmans, le tueur des infidèles et des
polythéistes, le dompteur des révoltés et des rebelles, le conquérant des
grandes villes, l’exterminateur des francs et des Tatars, le seigneur des deux
continents, le souverain des deux qibla, l’ornement du pèlerinage et des deux
sanctuaires, l’associé de l’émir des croyants, que Dieu éternise sa
souveraineté, double son influence et exhausse sa situation, par la durée du
maître, le sultan al-Malik al-Sa’îd Nâsir al-dunyâ wa’l-Dîn – que Dieu glorifie
ses victoires et double son pouvoir ! – sous l’administration de l’esclave
avide de Dieu, l’émir Shujâ’ (al-Dîn) Isma’îl, fils de ‘Umar, al-Tûrî,
serviteur d’al-Malik al-Zâhir, dans le mois de jumada II de l’année 673
(décembre 1274) ».
673/1275. Inscription de
restauration[16] (n°9).
« xxxx La construction de
cette tour bénie a été ordonnée durant les jours de notre maître le sultan
al-Malik al-Zâhir, le savant, le juste, le champion de la foi, le combattant,
le défenseur des frontières, le vainqueur, Rukn al-dunyâ wa’l-Dîn, le sultan de
l’Islam et des musulmans, le tueur des infidèles et des polythéistes, le
dompteur des révoltés et des rebelles, le conquérant des grandes villes,
l’exterminateur des francs et des Tatars, celui qui a obtenu la royauté par
héritage, le sultan des Arabes, des Persans et des Rûm, l’associé de l’émir des
croyants, - que Dieu éternise sa souveraineté, glorifie ses victoires et double
son pouvoir ! – sous l’administration du pauvre esclave Shujâ’
(al-Dîn) Isma’îl, fils de ‘Umar, al-Tûrî, serviteur d’al-Malik al-Zâhir, à la
date de dhu’l-hijja de l’année 673 (juin 1275) ».
676/1277. Inscription de
restauration bandeau sur T06[17]
(n°10, ill.27).
« « xxxx
Cette tour bénie a été refaite par ordre
de notre maître le sultan al-Malik al-Zâhir, le savant, le juste, le champion
de la foi, le combattant, le défenseur des frontières, le victorieux, le
guerrier, le vainqueur, Rukn al-dunyâ wa’l-Dîn, le sultan de l’Islam et des
musulmans, le tueur des infidèles et des polythéistes, le dompteur des révoltés
et des rebelles, le conquérant des grandes villes, l’exterminateur des francs
et des (Tata)rs, celui qui a obtenu la royauté par héritage, le sultan des
Arabes, des Persans et des Turcs, - que Dieu éternise sa souveraineté – en
l’année 676 (1277) ».
n.d. Fragments d’inscription de
construction 3 blocs sur tour nord[18]
(n°11).
« xxxx des fortins xxxx
(Bayba)rs al-Najmî al-Sâhilî xxxx, sous la haute direction de Son
Excellence ….. ».
680/1281. Inscription de
restauration 3 lignes sur T04[19]
(n°12, ill.28).
« La construction de cette
tour bénie a été refaite durant les jours de notre maître le sultan al-Malik
al-Mansûr Saif al-dunyâ wa’l-Dîn Qalâ’ûn al-Sâhilî, - que Dieu éternise sa
souveraineté ! – sous l’administration de l’esclave avide de Dieu Saif
al-Dîn Qijqâ(r) serviteur d’(al-Malik) al-Mansûr (et d’al-Malik) al-Sâlih, en
l’année 680 (1281) ».
n.d. Inscription sur piliers de G23[20]
(n°13).
ca.687/1288. Fragments à
l’arrière de C07[21] (n°14).
689/1290. Inscription de
construction 6+1 lignes à l’intérieur de C22[22]
(n°15).
« La construction de ces
voûtes bénies, conduisant du Bâb al-Nasr au Bâb al-Faraj, sur les tours et les
saillants, a été ordonné durant les jours de notre maître le sultan, le savant,
le juste, le guerrier, le champion de la foi dans la voie de Dieu, al-Malik
al-Mansûr Saif al-dunyâ wa’l-Dîn Qalâ’ûn al-Sâhilî. Celui qui prit l’initiative
de cette création et de sa construction, et qui en assuma la haute direction,
est l’esclave avide de Dieu ‘Alam al-Dîn Sanjâr, connu sous le nom d’Arjawâsh,
serviteur d’(al-Malik) al-Mansûr, espérant trouver auprès de Dieu récompense et
bon retour, que Dieu ait pitié de lui et ait pitié de quiconque récitera en sa
faveur une formule de miséricorde. Si la chose lui est facile !
L’achèvement en eut lieu en al-muharram de l’année 689 (janvier-février
1290) ».
n.d. Inscription de
construction 6 lignes[23]
(n°16).
« xxxx (La construction de
ce) lieu (??) béni (?) (a été ordonné) durant les jours de notre maître le
sultan al-Malik al-Mansûr Saif al-dunyâ wa’l-Dîn Qalâ’ûn al-Sâhilî, que Dieu
éternise sa souveraineté par la durée de son enfant, héritier présomptif du
sultan (al-Malik al-Ashraf) Salâh al-dunyâ wa’l-Dîn Khalîl, que Dieu glorifie
ses victoires ! xxxx (?) l’esclave avide de la miséricorde de son Maître
‘A(lam al-Dîn sanjâr) xxxx ».
n.d. Inscription de
construction 2 lignes[24]
(n°17).
« xxxx Le combattant,
l’assisté de Dieu, le victorieux, le guerrier, le vainqueur, - que Dieu
éternise sa durée ! – xxxx ‘Alâ’ al-Dîn, sous l’administration de
l’esclave avide de son Maître ‘Alam al-Dîn Sanjâr, al-Jumaqdâr, connu sous le
nom d’Arjawâsh, xxxx ».
n.d. Inscription[25]
(n°18).
« xxxxx (celui qui rend
justice aux opprimés contre les) oppresseurs, l’asile (des pauvres)
xxxx ».
713/1313/ Inscription de
construction 2+2 lignes sur C06[26]
(n°19, ill.29).
« La construction de ces
deux saillants a été ordonnée par notre maître la sultan al-Malik al-Nâsir
Nâsir al-dunyâ wa’l-Dîn Muhammad, fils d’al-Malik al-Mansûr Qalâ’ûn, sous le
gouvernement de l’émir ‘Izz al-Dîn Aibak – que Dieu ait pitié de lui – en
l’année 713 (1313-1314) ».
781/1379. Décret 7 lignes sur
l’entrée de Bâb al-Nasr dans T07[27]
(n°20, ill.30).
« Basmala. Lorsque fut à
la date du 1er du mois de sha’ban vénéré de l’année 781/12 novembre
1379, parvint un décret royal – que Dieu le Très-Haut, gloire à Lui,
l’ennoblisse – à Sa très noble Grandeur, fidèlement servi, Sayf al-Dîn Kumushbughâ
al-Mansûrî, gouverneur général de la province royale de Damas la bien gardée –
que Dieu fortifie ses victoires – daté du 21 jumada II de l’année susdite/4
octobre 1379. le contenu du décret précisant l’ordre royal, élevé, de notre
maître le sultan al-Malik al-Mansûr ‘Alâ’ al-Dîn – que Dieu le Très-Haut l’élève
et l’ennoblisse – est l’abolition de toutes innovations établies au détriment
des arsenaux victorieux au profit de la Grande Mosquée de Damas la bien gardée
en ce qui concerne la taxe et autres contributions, de faire exécuter l’ordre
d’après le commandement des décrets vénérés (délivrés) en ce qui concerne cela
avant cette date, qu’on n’affecterait à aucune des créatures de Dieu le
Très-Haut un seul dirham sauf la part destinée à l’achat des armes, des
articles et des ustensiles pour les arsenaux victorieux et pour le salaire de
ses agents, qu’on fasse rendre, à ceux qui l’ont touché ce qui a été versé
contre cet ordre pour le paiement de l’année 781/1379, et qu’on le transmette
aux arsenaux pour qu’on le dépense avec l’argent destiné aux achats. Maudit,
fils de maudit quiconque contredit cet ordre en quelque chose, d’après le
décret royal (délivré) sur la haute initiative du maréchal Sayf al-Dîn Barqûq
al-Mansûrî – que sa victoire soit fortifiée ! Ceci eut lieu du temps de Sa
très noble Grandeur, fidèlement servi, Zayn al-Dîn Zibâla al-Fâriqânî – que sa
victoire soit fortifiée ! ».
794/1392. Témoignage 9+9 lignes
sur 2 dalles (A+B) sur l’entrée de Bâb al-Nasr dans T07[28]
(n°21, ill.30).
« (A) Basmala. Cette
citadelle victorieuse a été conquise et possédée pour notre maître et seigneur
auguste, al-Malik al-Zâhir Abû Sa’îd Barqûq – que Dieu protège l’Islam et les
musulmans par sa durée et celle de son royal pouvoir ! – (à la date) du
lundi 26 safar béni de l’année 794/23 janvier 1392, par les soins de Sa très
noble Grandeur Sayf al-Dîn Timurbughâ al-Manjakî, - (B) grand chambellan
à Damas la bien gardée – que Dieu le Très-Haut fortifie ses victoires ! –
et par Leurs Grandeurs élevées les seigneurs émirs – que Dieu consolide par eux
l’appui de ce pouvoir royal. Cette porte a été surnommée Porte de la Victoire
d’al-Zâhir. Ecrit le 29 safar de l’année 794/26 janvier 1392 – que Dieu le
Très-Haut lui accorde une bonne fin ! Louange à Dieu l’Unique ».
809/1406.
Inscription de restauration 1 ligne sur l’arc ouest de la tour-porte T10[29]
(n°22, ill.31).
« Gloire à Allâh. Qu’elle entre dans le Salut. Amen. A
construit (c-à-d fait le nécessaire pour les réparations) cette citadelle bien
gardée notre maître, le gouverneur Naurûz al-Hafizî, qu’Allâh renforce ses
victoires, dans les mois de l’année 809 (1406) ».
ca.809/1407. Fragments sur C13[30]
(n°23).
ca.809/1407. Fragments sur face
ouest de T12 (n°24).
ca.809/1407. Fragments sur face
nord de T12 (n°25).
ca.809/1407. Fragments sur face
est de T12[31] (n°26).
ca.809/1407. Fragments sur T05[32]
(n°27).
824/1421. Décret fragmentaire
10 lignes sur le montant droit de Bâb al-Nasr dans T07[33]
(n°28, ill.32).
825/1422. Décret 13 lignes sur
le montant gauche de Bâb al-Nasr dans T07[34]
(n°29, ill.33).
« cela a été fondé par notre maître, le sultan al-Malik
al-Ashraf Abu’l-Nasr, puisse Allâh préserver son règne, pour l’endroit de notre
maître le shaykh Taqî al-Dîn, fils de Taimîya, puisse Allâh le couvrir de sa
miséricorde : Marj al-Khâli à Damas la bien gardée, pour l’éclairage de
trois lampes et pour le serviteur de la retraite de la fondation, chaque mois
60 dirhams et que le revenu restant de cette fondation soit destiné pour la
construction. Il a stipulé sous la surveillance par le gouverneur de la citadelle
de Damas, qu’il soit toujours ainsi, et a fondé notre maître le sultan al-Malik
al-Ashraf, puisse Allâh préserver son règne, pour le lieu mentionné en haut en
tout, les deux magasins se touchant en face du hammam al-Hawarî et l’angle de
la mosquée al-Qasab, les biens antérieurs désignés de la mère de Khâlil et
Ahmad. On doit dépenser cela pour les frais d’entretien du lieux du shaykh
bienheureux/défunt Taqî (al-Dîn)…. al-Taimîya. C’était à la fin de l’année 825
(mi-novembre 1422), dans les jours de l’administration de notre maître, son
Excellence hautement vénérée, au rang de gouverneur Fakhr al-Dîn ».
866/1462. Inscription de
fondation 1 ligne sur la façade sud de T02[35]
(n°30).
« Gloire à Allâh. A
ordonné la restauration de cette tour de bonne augure, notre maître, le sultan
al-Malik al-Zâhir Abu’l-Nasr Khushqadam, puisse Allah préserver
son règne, sous la surveillance de Son Excellence Sâri Ibrahim al-Din,
gouverneur de la citadelle de Damas, fils du bienheureux/défunt Baighût
al-Muayyadî en 866 (1462). »
n.d. Fragments non datés à
l’angle supérieur est de la tour T02, 3 lignes conservées, médaillon 0,85m[36]
(n°31).
903/1498. Inscription 1 ligne
au centre de la façade sud de T05[37]
(n°32).
« Gloire à Allâh. Cette tour bénie a été rénové après
son effondrement dans les jours de notre maître, le sultan al-Malik al-Nâ(sir)
Abu’l-Sa’âd(ât), le fils de notre (maître) le sultan, à la fin de l’année 903
(en juillet 1498). »
914/1508. Bandeau et cartouche
sur front nord de T11[38]
(n°33, ill.34).
« A ordonné le renouvellement de cette tour bénie après
sa destruction notre maître (sa Majesté) le sultan, le combattant de la foi,
armé à la lutte, le dirigeant Qansûh, al-Malik al-Ashraf Abu’l-Nasr al-Ghûrî,
puisse sa victoire être renforcée, le serviteur des deux sanctuaires saints,
celui qui a mis en fuite les deux armées, puisse sa victoire être renforcée, à
la date du mois de rajab, l’excellent, dans l’année 914 (26. X-24. XI.1508).
Gloire à Allâh. Ahmad, fils de Attâr, qui a la confiance de son puissant maître. »
915/1509. Inscription 1 ligne,
cartouche 3 lignes et 1 ligne, entre les deux brétèches sur la face est de T08[39]
(n°34, ill.35).
« Au nom d’Allâh. A ordonné le renouvellement de cette
tour bénie à cause de sa dégradation notre maître, le sultan al-Malik al-Ashraf
Qansûh al-Ghûrî, le serviteur des deux sanctuaires saints, celui qui a
chassé les deux armées, puisse sa victoire être renforcée, dans l’année 915
(1509). Travail d’al-‘Azîz Ahmad, fils de ‘Attâr qui a confiance de son maître
Qansûh, Salut à notre maître, le sultan al-Malik al-Ashraf Abu’l-Nasr
Qansûh al-Ghûrî puisse sa victoire être renforcée ».
919/1512. Inscription 1 ligne
sur un arc sur côté est de T05[40]
(n°35).
« A ordonné le
renouvellement de cette tour à cause de sa destruction notre maître, le sultan
Qansûh. Salut à notre maître, le maître al-Malik al-Ashraf sous la surveillance
de son excellence Saif al-Dîn Saqtbây….
Puisse Allâh renforcer ses victoires dans l’année (9)19. Gloire à Allâh.
Ahmad fils de ‘Attâr qui a la confiance de notre puissant maître ».
Biblio complémentaire :
Hanisch (1991), p.183-233
Hanisch (1992), p.479-499
Hanisch (1993), p.233-296
Hanisch (1996), p.227-262
Hanisch (1996b)
Degeorge (1997)
Omran/Dabboura (1997)
Weber (1998), p.334-335
Qutaifan (2000), p.195-197
Barrucand (2001), p.181-187
Hanisch (2001), p.61-81
Berthier (2002)
Berthier (2002b), p.29-47
Berthier (2002c), p.393-413
Bessac (2002), p.59-77
Boqvist (2002), p.77-99
Gardiol (2002), p.47-59
Harmann-Virnich (2002), p.99-131
Hazard (2002)
Omran (2002)
Leriche (2002-2003), p.445-457
Allen (2003), chap.6
Aigle (2003), p.57-87
Amitai (2004), p.21-45
Harmann-Virnich (2004), p.287-313
Korn (2004), dam n°3, 22, 50, 74, 76, 79, 80, 89, 90, 93, 98,
102, 136, 137, 154, 155, 189, 221, 258
Bessac (2005), p.317-327
Boqvist (2005)
Harmann-Virnich (2005), p.217-236
Berthier (2006), p.151-165
Dabbour (2006)
Weber (2006) : n°339
Dotti (2007), n°27
Hanisch (2007), p.183-234
Hanisch (2007b), p.235-307
Yovitchitch (2007), p.475-504
Braune (2008), p.202-211
Hanisch (2008), p.311-347
Adorni/Venturelli (2010), p.337-350
Hanisch (2010), p.79-95
Yovitchitch (2011)
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1/ plan général du site |
2/ plan des travaux Seljukîdes, Ayyûbides et de Baybars |
3/ plan de travaux de Baybars et Qalâ’ûn |
4/ plan des travaux de Nawruz al-Hafizî |
5/ plan des travaux de Nawruz al-Hafizî et Qansûh al-Ghurî |
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6/ tour T01 du front ouest |
7/ tour T07 du front est |
8/ tour T08 au nord-est |
9/ front ouest avec l’entrée actuelle |
10/ tour T09 du front nord |
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11/ tour T12 du front ouest |
12/ tour T10 du front nord |
13/ courtine C08 du front est |
14/ tour T08 au nord-est |
15/ tour T11 du front nord |
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16/ tour T04 vue depuis la cour |
17/ vestiges au nord-est de la cour avec la tour seljukîde T24 |
18/ vue des bâtiments B01-B03 au sud-ouest de la cour |
19/ vue de l’angle sud-est de la cour |
20/ les tours T04 et T03 depuis la cour |
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21/ les tours T06 et T07 depuis la cour |
22/ la salle à colonnes du bâtiments B10 |
23/ localisation des inscriptions mamluk |
24/ bandeau inscrit de Baybars sur C08 |
25/ blocs inscrits remployés sur le front ouest |
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26/ blocs inscrits remployés sur le côté est de la tour T11 |
27/ bandeaux inscrits sur les tours T06 et T07 |
28/ inscription de Qalâ’ûn sur la tour T04 |
29/ inscription d’al-Nâsir Muhammad sur C06 |
30/ inscriptions de 781/1379 et 794/1392 sur le portail est |
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31/ inscription de Nawruz al-Hafizî sur la tour T10 |
32/ décret de 824/1421 sur le montant droit du portail est |
33/ décret de 825/1422 sur le montant gauche du portail est |
34/ inscription de Qansûh al-Ghurî sur la face nord de la tour T11 |
35/ inscription de Qansûh al-Ghurî sur la face est de la tour T08 |
[1] Sur la période antique :
Leriche (2002), p.445-457 ; Hanisch (2007b), p.235-307.
[2] Sur la période seljukîde :
Hanisch (1992), p.479-499 ; Mouton
(1994) ; Omran (2001) ; Hazar (2002) ; Omran (2002) ;
Hanisch (2007b), p.235-307.
[3] Les Zengîdes en 534/1140, les
Croisés en 543/1148, et Nûr al-Dîn en 545/1150.
[4] Voir texte, in RCEA 3335.
[5] Texte des inscriptions d’al-‘Adîl,
in RCEA 3639, 3650, 3651, 3727, 3806, 3807.
Sur le
déroulement des travaux, voir Korn (2004), n°3, 22, 50, 74, 76, 79, 80, 89, 90,
93, 98, 102 et Hanisch (2007b), p.235-307.
[6] Biblio sur les travaux
ayyûbide : Hanisch (1991), p.183-233 ; Hanisch (1993),
p.233-296 ; Hanisch (1996), p.227-262 ; Hanisch (1996b) ;
Hanisch (2001), p.61-81 ; Gardiol (2002), p.47-59 ; Hartmann-Virnich
(2002), p.99-131 ; Hartmann-Virnich (2004), p.284-313 ; Korn (2004),
n°136, 137, 154, 155, 189, 221, 258 ; Hartmann-Virnich (2005),
p.217-236 ; Hanisch (2007), p.183-234 ; Hanisch (2007b), p.235-307 ;
Yovitchitch (2007), p.475-504 ; Hanisch (2010), p.79-95 ; Yovitchitch
(2011).
[7] Sur l’invasion mongole
de 699/1300, voir Amitai (2004), p.21-41 ; Guo (1998).
[8] Texte d’après RCEA 4476.
[9] Texte d’après RCEA 4477.
[10] D’après Chevedden (1986), p.371.
[11] D’après Chevedden (1986), p.384.
[12] D’après Chevedden (1986), p.387.
[13] D’après Chevedden (1986), p.402.
[14] Texte d’après RCEA 4478.
[15] Texte d’après RCEA 4690.
[16] Texte d’après RCEA 4692.
[17] Texte d’après RCEA 4738.
[18] Texte d’après RCEA 4746.
[19] Texte d’après RCEA 4796.
[20] D’après Chevedden (1986), p.422.
[21] D’après Chevedden (1986), p.431.
[22] Texte d’après RCEA 4925.
[23] Texte d’après RCEA 4927.
[24] Texte d’après RCEA 4928.
[25] Texte d’après RCEA 4929.
[26] Texte d’après RCEA 5325.
[27] Texte d’après RCEA 781002.
[28] Texte d’après RCEA 794003.
[29] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°17.
[30] D’après Chevedden (1986), p.471.
[31] D’après Chevedden (1986), p.482.
[32] D’après Chevedden (1986), p.480.
[33] D’après Sobernheim (1922), n°18.
[34] Traduction d’après le texte de Sobernheim
(1922), n°19.
[35] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°20.
[36] D’après Sobernheim (1922), n°21.
[37] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°22.
[38] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°23.
[39] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°24.
[40] Traduction d’après le texte de
Sobernheim (1922), n°25.