Bâb al-Faraj
Localisation : partie nord de l’enceinte de la ville, près de la Citadelle (Q18.1-2).
Réf :
Meinecke (1992), 9C/345, 25B/47
Sack (1989), 2.6
Wulzinger & Watzinger (1924), E2.4, E3.1
RCEA 791010
Sauvaget (1932), n°11
Historique
La porte a été ouverte par Nûr al-Dîn en 549/1154 suite au recul de l’enceinte vers le nord. Elle est reconstruite par le sultan Ayyûbide al-Malik al-Sâlih Ismâ’îl en 639/1242[1].
Un pont est ajouté au nord de la
porte en rajab 736/II-III.1336 sous le gouverneur Tankiz. Suite à un incendie
dans le qurtier en 799/1396, la porte subit de nouvelles modifications, de
nouvelles réparations sont aussi mentionnées sous le sultan Qansûh al-Ghûrî
(906/1501-922/1516). Deux inscriptions supplémentaires sont ajoutées en 791/1389,
une inscription à la gloire du sultan al-Zâhir Barqûq gravée sur la porte
intérieure, et un décret daté 857/1453 concernant l’abolition de taxes sur
les fonderies de verre est gravé sur une mosquée contiguë à la porte.
L’installation consiste en deux parties reliées entre elles : au sud, la porte de Nûr al-Dîn dite aussi Bâb al-Khandâq (la porte du fossé), et la section nord faite en ablaq, plus tardive.
Un édifice d’angle faisant corps avec la porte est construit à cheval sur la rivière, il présente de nombreuses meurtrières et peut être identifié avec un moulin fortifié (ill.2).
Epigraphie
791/1389. Inscription de construction 4 lignes sur le linteau de la porte côté intra-muros (ill.6)[2].
« Notre
maître le sultan al-Malik al-Zâhir Barqûq – que Dieu fortifie ses
victoires ! – par l’effort de l’Aghâ Ahmad, shaykh des chefs préposés, en
l’année 791/1389. Maudit soit quiconque (le démolira) ! »
857/1453. Décret sur l’entrée d’une mosquée contigüe à la porte extra-muros[3]
« Sa
Majesté Royale le sultan (al-Malik) al-Zâhir a décrété l’abolition de la taxe
prélevée sur les fonderies de verre et versée au titulaire du poste de chef de
la Chancellerie Royale dans les provinces musulmanes, et (Elle a ordonné) que
(cette décision) serait gravée sur une dalle dans la mosquée de Bâb al-Faraj, à
Damas (puisse Dieu la garder !) – (et cela en) l’année
85(7)/145(3) ».
Biblio complémentaire :
Braune (1999), p.67-85
Braune (2000), p.180-187
Allen (2003), chap.2
Arkawi (2004), p.71-81
Korn (2004), dam n°197
Dabbour (2006)
Dayoub (2006)
Braune (2008), p.202-211
Mouton/Guilhot (2010), p.38-51
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1/ plan |
2/ vue extérieure ouest |
3/ porte extra-muros |
4/ corridor entre les deux portes |
5/ première porte intra-muros |