Bâb Tûmâ  

 

 

 

Localisation : partie nord-est de l’enceinte de la ville, quartier Bâb Tûmâ (W18.1).

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 9C/311

Sack (1989), 2.9

Wulzinger & Watzinger (1924), K2.3

 

RCEA 5650

 

 

 

Historique

 

La porte nord-est de l’enceinte a été remaniée sous le sultan al-Nâsir Dâwûd en 625/1227[1], d’après l’historien ibn Shaddâd (mort en 684/1285) celle-ci est toujours murée en 680/1280.

L’inscription sur le linteau fait état d’une réparation de la porte, sous le sultan al-Nâsir Muhammad, par le gouverneur Saif al-Dîn Tankiz en rabi’ II 734/XI-XII.1333. L’arc de décharge porte un blason qui pourrait être celui du sultan al-Mansûr Qalâ’ûn.

Aujourd’hui, la porte est isolée du mur d’enceinte et trône au milieu d’un carrefour. Des gravures et photographies du 19e siècle la montrent avec un minaret, elle faisait encore partie du mur d’enceinte et était entourée de boutiques[2].

 

 

 

Epigraphie

 

734/1333. Inscription de restauration 3 lignes sur le linteau (ill.4)[3].

« Cette porte bénie a été refaite durant les jours de notre maître le sultan al-Malik al-Nâsir Nâsir al-dunyâ wa’l-Dîn Muhammad, fils du sultan  martyr al-Malik al-Mansûr Qalâ’ûn al-Sâhilî, que Dieu glorifie ses victoires ! Cela (a été fait) sur l’injonction de Sa très noble Grandeur, élevée, notre maître le grand émir, le guerrier, le champion de la foi, le combattant, le défenseur des frontières, l’assisté de Dieu, appartenantau souverain, bien servi, Saif al-Dîn Tankiz al-Nâsirî, gouverneur général des nobles provinces, à Damas la bien gardée, que sa victoire soit glorifiée ! Cela (a été achevé) dans la première décade de rabi’II de l’année 734 (10-19 novembre 1333) ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Braune (1999), p.67-85

Braune (2000), p.180-187

El-Hage (2000)

Arkawi (2004), p.71-81

Korn (2004), dam n°145

Dabbour (2006)

Dayoub (2006)

Braune (2008), p.202-211

Mouton/Guilhot (2010), p.38-51

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan

 

2/ vue de la porte extra-muros et du mur d’enceinte

 

3/ vue intra-muros

4/ linteau inscrit de la porte

 

 

 

 

 

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[1] Voir Korn (2004), dam n°145 pour les restaurations ayyûbides.

[2] Voir el-Hage (2000), les gravures de Guérin (1882), et les photos de Lucien Roy (sur le site culture.gouv.fr). 

[3] Texte d’après RCEA 5650.