Mosquée Mankalibughâ/al-Rûmî (764/1362)

 

 

 

Localisation : dans le quartier de Bâb Qinnasrin, au sud de la vieille ville.

 

 

Réf :

Gaube (1984), n°404

Meinecke (1992), 21/9, 35/47, 37/8, 42/14

 

Herzfeld (1955), n°190, 191, 192

RCEA 769006, 769007

 

 

 

Historique

 

La mosquée semble en partie achevée à la fin du 1e mandat du gouverneur Mankalibughâ al-Shamsî (en fonction de shawwal 762/4.VIII-1.IX.1361 à ramadan 764/14.VI-13.VII.1363). L’équipement se poursuit lors de son 2e mandat (de safar 768/7.X-4.XI.1366 à 769/1367). L’inscription de construction fait référence à la victoire de Mankalibughâ sur les Croisés à Ayas le 1 safar 769/27.XI.1367, il est alors cité comme commandant en chef de l’armée (atâbak al-‘asakîr).

L’édifice connaît plusieurs autres restaurations dont une qui s’étend du 19 muharram 852/25.III.1448 jusqu’en rabi’II 852/23.VII.1448. Elle concerne le mur ouest qui a été renouvellé avec des portiques voûtés par le gouverneur Tanam min ‘Abd al-Razzâq, avec la collaboration d’un architecte et d’un ingénieur venus du Caire.

Quelques années après, le gouverneur Qânibay al-Hamzawî (en fonction avec une interruption de 843/1439 au 25 safar 859/14.II.1455) fait réparer la mosquée et fait installer un nouveau plancher vers le mur qibla.

En 874/1469, les réparations du mur nord sont achevées.

D’autres inscriptions mentionnent une restauration en 927/1521, en 1533[1], et une dernière en 1853[2].

 

 

 

Epigraphie

 

769/1367. Texte de construction, 3 lignes sur une plaque (2,1x0,5) en décharge du linteau de la porte (ill.9)[3].

 « Basmalla. Cette grande mosquée florissante et bénie a été fondée par celui qui a besoin de Dieu le Très-Haut, Sa noble Grandeur, élevée, notre maître appartenant au souverain, fidèlement servi, Sayf al-Dîn Abû ‘Abd al-Rahîm Mankalî Bughâ al-Ashrafî, gouverneur général des provinces d’Alep, lorsqu’il eut défait les Francs près d’Ayas, le 1er safar de l’année 769 (27.IX.1367) : il était alors maréchal des armées royales en territoire égyptien – que Dieu donne une longue vie à son souverain, notre maître le sultan al-Malik al-Ashraf – que Dieu fortifie ses victoires ! »

 

 

769/1367. Texte de construction, 1 ligne (2,4x0,3) répétée sur 3 côtés du socle du minaret (ill.6)[4].

 « Fondé par le serviteur qui a besoin de Dieu le Très-Haut Mankalî Bughâ al-Shamsî – que Dieu lui pardonne ! »

 

 

927/1521. Texte de restauration, 3 lignes (0,6x0,45) dans la baie du portail (ill.9)[5].

 « Au nom d’Allâh ….. a fondée cette (mosquée) florissante, bénie, par le pardon et la majesté d’Allâh, Hatîm al-Hamzawî, à la date de rajab l’unique, de l’année 927 (1521) »

 

 

 

Biblio complémentaire

Hallaj (2000), p.259-264

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la mosquée

 

2/ vue de la façade nord

3/ vue de la façade est, aujourd’hui inaccessible

4/ le minaret

5/ l’angle nord-est de la mosquée avec la base du minaret

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6/ l’inscription de 769/1367 à la base du minaret

 

7/ le portail et ses inscriptions

8/ la voûte à muqarnas du portail

9/ les inscriptions de 927/1521 et 769/1367

 

 

 

 

Menu précédent

 

 

 



[1] Voir texte, in Gaube (1978), n°80.

[2] Voir texte, in Gaube (1978), n°79.

[3] Texte d’après RCEA 769006.

[4] Texte d’après RCEA 769007.

[5] Texte d’après Herzfeld (1955), n°192.