Ulu Cami/Grande Mosquée (913/1507-948/1541)

 

 

 

Localisation : dans l’ancienne ville, actuelle rue Kizilay.

 

 

 

Réf :

Çam (1988)

Çam (n.d)

Denny (1976), p.57-65

 

Çam (n.d), p.146-150

Oppenheim/Berchem (1913), n°144, 149

 

 

 

Historique

 

La construction de l’édifice commence avec le Ramadhanoglu Khalîl en 913/1507 et s’achève avec Piri Mehmet Pacha en 948/1541.

C’est un ensemble regroupant une salle de prière, une madrasa à l’est et un tombeau au sud-est (ill.1). Le deux inscriptions sur les portails est et ouest ainsi que les épitaphes sur les trois sarcophages du tombeau[1] permettent de dater l’ensemble. L’originalité de la mosquée est de présenter trois décors architecturaux distincts :

Le côté sud est d’inspiration ottomane.

Le côté ouest, qui comprend un portail à muqarnas et une coupole à niches (ill.7), reprend la forme et le décor des grands portails construits par les Seldjukîdes de Rûm (ill.8-11).

Le côté est présente un portail avec un décor en ablaq et une voûte à muqarnas (ill.19-25), à l’angle nord-est se dresse un minaret octogonal orné de bandes en pierres noires et d’un registre sculpté (ill.4, 26, 27), on trouve aussi plusieurs fenêtres en ablaq flanquées de colonnettes et surmontées d’un décor à muqarnas (ill.13-18).

Le portail est, les fenêtres ainsi que le minaret sont entièrement d’inspiration Mamluk, ils reprennent le programme ornemental des édifices mamluk d’Alep[2]. Le travail de cette partie est peut-être l’œuvre d’un atelier itinérant en provenance d’Alep[3].

 

 

 

Epigraphie

 

913/1507. Bandeau inscrit sur le portail est, 1 ligne (ill.21-23)[4] 

« A construit cette mosquée bénie son excellence Gars al-Dîn Khalîl, le descendant de Ramadan, Allâh rend sa victoire puissante! A la date (contenue dans les mots) : l’un est son bienfait ».

 

 

948/1541. Inscription sur le portail ouest, 2 lignes (ill.9)[5].

« A construit cette mosquée bénie durant les jours du gouvernement du plus grand sultan et souverain très loué, du sultan Sulaiman-Shâh, le fils du Sâlim-Khân, Allâh fait durer éternellement son califat, l'auteur de bons ouvrages, l'impérieux (?), l'émir noble Mustafa, fils de Pîri Pacha, fils de l'heureux émir Khalîl-bek, reconnu comme Ibn Ramadan, à la nouvelle lune de Muharram saint de l'année 948 (27. IV.1541) ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Çam (2010)

Tanman (2012), p.283-301

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la mosquée

 

2/ vue de la mosquée depuis le nord

3/ façade nord de la mosquée

4/ le minaret depuis le nord

5/ l’ouverture sur la façade nord

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6/ la fontaine à l’angle nord-ouest

7/ vue du côté ouest

8/ le portail ouest

 

9/ décor de la baie du portail ouest

 

10/ partie haute du portail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11/ plan de la voûte du portail

 

12/ vue de la façade sud

13/ vue de l’angle sud-est du tombeau

14/ l’ouverture sud du tombeau et son décor

15/ vue de la façade est du tombeau avec les 2 ouvertures

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16/ l’ouverture 1 de la façade est du tombeau

17/ décor gauche et colonnette de l’ouverture 1

18/ l’ouverture 2 de la façade sud du tombeau

19/ vue du portail d’entrée est

 

20/ façade du portail est, à droite la base du minaret

 

 

 

 

 

 

 

 

21/ décor de la biae du portail et l’inscription datée 913/1507

22/ décor de la partie droite de la baie du portail

23/ décor de la partie gauche de la baie du portail

24/ partie haute du portail

 

25/ plan de la voûte du portail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26/ le minaret et le portail est

27/ le minaret depuis l’entrée

28/ vue de la façade de la salle de prière

29/ vue de la cour intérieure depuis l’entrée

 

 

 

 

Documents anciens

 

Alishan (1899), p.296-304

Broquière (1892)

Laborde (1838)

Langlois (1861)

Otto-Dorn (1952)

 

 

Chantre (1898), p.28

« Chemin faisant, nous passons devant la plus belle mosquée d’Adana, Oulou-Djami, construite par Rhamadan Oglou. Cette mosquée, vraiment élégante, se compose de deux bâtiments, l’un pour l’été, l’autre pour l’hiver. Le premier n’est autre chose qu’une grande galerie couverte, et dont les arcades sont enguirlandées de vignes, tandis que les parois intérieures sont revêtues de superbes faïences de Koutayèh. La mosquée d’hiver est non moins richement ornée de faïences, les plus belles que j’aie vues en Asie Mineure. Elle possède un minaret élevé et une grande porte en assises de marbre noir et blanc alternées d’un très bel effet. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Le portail est de la Grande Mosquée d’Adana

Source : Chantre (1898)

Ancienne gravure montrant la mosquée depuis le sud

Source : non identifiée

 

 

 

 

 

 

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[1] Voir Denny (1976), p.57-65.

[2] Sur les influences Mamluk cf. Tanman (2012), p.283-301.

[3] Sur l’école de construction d’Alep et ses ateliers itinérants, cf Meinecke (1992), p.185-188.

[4] Traduction d’après le texte de Oppenheim/Berchem (1913), n°144.

[5] Traduction d’après le texte de Oppenheim/Berchem (1913), n°149.